L’ANQ a profité de son 5ème anniversaire pour effectuer un état des lieux exhaustif et stimuler la discussion sur la thématique de la qualité entre les nombreux groupes d’intérêt. Les partenaires suivants ont ainsi partagé leurs expériences liées aux mesures de la qualité de l’ANQ, en mettant en lumière les perspectives d’avenir: Verena Nold Rebetez, Directrice santésuisse, Bernhard Wegmüller, Directeur H+, Pascal Strupler, Directeur Office fédéral de la santé publique OFSP, ainsi que Thomas Heiniger, Directeur du département de la santé du canton de Zurich.

La transparence génère la confiance

Dans le cadre d’une rétrospective et d’une présentation des perspectives, Petra Busch, Directrice de l’ANQ, a relevé les forces de l’ANQ. Par la mise en place de mesures nationales de la qualité en milieu stationnaire et la publication transparente des résultats des mesures, l’association a démontré sa forte valeur ajoutée au cours de ses cinq années d’existence: la participation aux mesures des hôpitaux et cliniques suisses s’élève aujourd’hui à près de 100%. En comparaison internationale, un système de mesure national a ainsi été instauré pour la première fois.

La réponse de Mme Verena Nold, Directrice de santésuisse, à la question « Quelle est l’importance des mesures ANQ pour les assurances-maladie? » était brève et sans équivoque: « très importante! ». En effet, les partenaires tarifaires envoient un signal fort en publiant notamment les résultats des mesures réalisées dans les divers hôpitaux et cliniques. Mme Nold a également salué le travail de l’ANQ, puisque l’association a réussi à introduire des mesures nationales uniformes dans plusieurs domaines de spécialisation et à publier des résultats officiels sans aucun soutien de la Confédération ou d’un centre pour la qualité.

Reconnaissance souhaitée

Bernhard Wegmüller, Directeur H+, a souligné l’utilité des résultats de mesure pour les hôpitaux et cliniques. De nombreuses mesures et publications pertinentes sont déjà établies et reconnues, et les principaux groupes d’intérêt intégrés. A l’avenir, il conviendrait d’augmenter l’utilité pratique et d’accroître la reconnaissance du travail de l’ANQ par la Confédération. Sa conclusion: « En matière d’organisation et de tâches, l’ANQ est aujourd’hui la meilleure alternative pour mesurer la qualité dans les hôpitaux et cliniques de manière durable et pratique afin d’apporter les améliorations qui s’imposent. »

Partenaire clé pour la Confédération et les cantons

En prévision du futur centre pour la qualité de la Confédération, Pascal Strupler, Directeur de l’Office fédéral de la santé publique OFSP, a exposé le besoin d’agir, le mandat politique, ainsi que les objectifs, activités et tâches clé. Il a précisé que le centre national pour la qualité ne devait nullement remplacer les organisations actuelles telles que l’ANQ, actives dans le relevé de données. A ses yeux, le futur rôle de l’ANQ consiste à poursuivre ses tâches actuelles, ainsi qu’à soutenir les fournisseurs de prestations pour l’interprétation des données relevées. Selon Pascal Strupler, une collaboration entre l’ANQ et le centre pour la qualité est souhaitée: dans le cadre du développement ultérieur des indicateurs de la qualité et en tant que partenaire des programmes de qualité nationaux.

Du point de vue de Thomas Heiniger, Directeur de la santé du canton de Zurich, l’ANQ a non seulement mis en place un système de mesure de la qualité, mais aussi et surtout réalisé un travail de persuasion. En l’espace de quelques années, l’ANQ a réussi à évoluer d’un statut de start-up à laquelle on prédisait peu de chances de survie à un acteur reconnu du système de santé suisse. Il a fait appel aux organes de financement afin que ces derniers mettent à disposition les moyens nécessaires au développement du portefeuille de mesures de l’ANQ.